Ministero per i Beni
e le Attività Culturali

Soprintendenza per i Beni Archeologici
dell'Emilia Romagna

Home Le Musée Les salles du Musée

Museo Archeologico Nazionale Sarsinate

Les salles du Musée

 

Rez-de-chaussée:
Salle I
Salle II
Salle III
Salle IV
Salle V
Salle VI
Salle VII
1er Étage:
Salle A
Salle B
Salles C-D
Salle E

 

Rez-de-chaussée 

SALLE  I


Inscription de
T.Titius Gemellus

 


Stèle de
Publius Volusenus Genialis


Dans cette salle, comme dans celle qui suit, nous trouvons exposées des inscriptions qui remontent à l'époque romaine, rassemblées au XVIIe siècle par l'humaniste Filippo Antonini (elles sont décrites dans son oeuvre "Delle Antichità di Sarsina", publiée en 1607). Ces inscriptions constituèrent le premier noyau du Musée Archéologique de Sarsina
Il s'agit principalement de pierres tombales qui remontent à l'époque Impériale (fin du Ier siècle av. J.C.- première moitié du IIIe siècle apr. J.C.), dans beaucoup de cas récupérées dans la grêve du fleuve Savio; en origine ces pierres tombales étaient érigées sur la  fosse où on avait deposé le mort, ou bien elles étaient mises à l'intérieur d'édifices sépulcraux en miniature.
Dans l'ensemble, les épigraphes permettent de se faire une idée de l'ancienne société de Sassina, à travers le souvenir de citoyens libres qui appartenaient aux familles les plus célèbres du pays, ainsi que d'exclaves affranchis (liberti); les noms des gens sont parfois associés à l'indication des collegia (corporations des métiers) auxquels ils appartenaient.

Deux épigraphes sont accrochées au mur, à droite: 

- celle de Murcia Athenaidis (première moitié du IIIe siècle apr. J.C.), cite le nom de la ville de Sassina comme attribut d'appartenance civique du defunt.
- celle de Publius Volusenus Genialis, patron de l'ordre des centonari.

Sur la paroi au fond de la salle il y a des inscriptions dans lesquelles se répète le nom de Cameria Saturnina; les pierres tombales étaient en origine accrochées aux murs d'une cella funéraire en briques (IIe siècle apr. J.C.) Ces inscriptions sont très intèressants surtout du point de vue épigraphique. Pour ce qui concerne la première, celle de T.Titus Gemellus, les traits tracés par le lapicide pour aligner les lettres sont très nets et visibles; sur la grande plaque de Avidius Primitivus on peut remarquer  la valeur épigraphique du dernier mot, PARENTE, qui signifie PARENT; quant'à la dernière inscription, dediée à Postumia Ianuaria, on peut bien voir les fautes et les corrections.

Au cojn de la salle il y a un architrave et un cippe funéraire du tombeau de Cetraria Severina (première moitié du IIe siècle apr. J.C.), prêtresse du culte de Marciana, soeur de l'Empereur Trajan. Sur un côté du cippe nous pouvons lire un passage de son testament, où elle laissait 6.000 sesterces aux ordres des dendrophori, des fabri et des centonari de Sarsina. Elle voulait que chaque année, à l'occasion de l'anniversaire de sa naissance, le revenu de 4000 sesterces fût utilisé pour distribuer de l'huile à tous les membres des ordres, et que le revenu des 2000 sesterces qui restaient fût utilisé pour honorer ses Mânes, les dieux protecteurs de sa famille.
A' remarquer est l'appel, répété deux fois, que la prêtresse fait afin que sa volonté soit respectée.


SALLE  II


Cippe de Marcana Vera

 


Stèle de Atella Prisca

 


Un arc soutenu par deux colonnes met la Salle I en communication avec la salle II.
Dans ces deux salles de l'ancien Palazzo Lucchesi, on peut trouver exposées toutes les pièces archéologiques qui précedemment contituaient le Musée "Maccio Plauto", organisée en 1890 par l'archéologue de Forlì Antonio Santarelli, sur commande de la Mairie de Sarsina.
"En plus des fragments épigraphiques mineurs, il y a dans cette salle une sélection de pierres tombales de Sarsina, qui représentent quelques-unes des typologies de stèles les plus significatives parmi celle habituellement présentes dans les nécropoles de la région.
Sur les pierres tombales généralement il y a un texte avec le nom de la personne à laquelle le monument est dédié, et le nom est souvent suivi par l'indication des proches qui s'occupèrent des obsèques.
En plus de la dédicace épigraphique on peut parfois voir sur la pierre tombale des figures en relief qui ont une valeure symbolique ou commémorative, parce qu'elles sont destinées à rappeler les traits du défunt ou le monde de l'outre-tombe
".
Au coin de la salle il y a la pièce la plus intéressante: il s'agit du cippe de Marcana Vera  qui montre, après la dédicace, un bref poème qui parle du cycle des saisons:
Ver tibi contribuant sua munera florea grata 
Et tibi grata comis nutet aestiva voluptas
Reddat et autumnus Bacchi tibi munera semper
Ac levi hiberni tempus tellure dicetur
("Que le printemps veuille donner à toi aussi (Vera) ses cadeaux feuris,qui sont appreciés par tout le monde,
 Et la douce chaleur de l'été soit pour toi aussi une agréable compagnie,
Et l'automne aussi veuille toujours garder pour toi les cadeaux de Bacchus,
Et, enfin, quand tu feras retour à la terre, que l'hiver soit léger pour toi".
Traduction du prof. G.Susini en italien, et de Manuela Marini en français).
Faute de place, étant ces vers trop longs par rapport à la largeur du cippe, ils ont été incisés sur six lignes, rendant vain l'effet acrostiche.

Près de ce cippe il y a la stèle de la jeune affranchie Helvia Harbuscula (début du Ier siècle apr.J.C.), où on peut voir, incisée, la représentation d'une porte, un élément architectonique funéraire très fréquent dans les monuments de Sarsina, pour symboliser le passage à l'outre-tombe.

Sur la paroi au fond de la salle, à gauche, il y a la stèle en forme d'édicule  (petit temple) de Atella Prisca (Ier siècle apr.J.C.); la stèle, richement ornée et encadrée  par une composition architectonique très travaillée, montre sur le fronteau une Gorgone et deux lions accroupis sur des têtes de boucs, figures destinées à accentuer la sacralité du sépulcre et à en garantir la protection.

Aussi intéressante est la stèle en marbre, avec un petit fronteau triangulaire à triple encadrement, dédiée à Mattiena Myrallis (IIe -IIIe siècles apr.J.C.) par son mari Quintus Commeatronis Exoratus, affranchi de Quintus. Le mari déclare que sa femme mérite plus que ce qu'on peut écrire sur l'inscription.

La pièce suivante est la stèle fragmentaire des Fuficii (première moitié du Ier siècle apr.J.C.), qui montre encore une partie des bustes-portait avec lesquels ces affranchis avaient voulu être rappelés. Sur la grande stèle de l'affranchi Lucius Caesellius  Diopanes (deuxième moitié du Iersiècle apr.J.C.), on voit le vraisemblable portrait en pied du défunt, avec la toge, un volumen à la main et une grosse bague qui témoigne le prestige social qu'il avait atteint.


SALLE  III



Cippe de Secunda


Le long du mur de cette salle on peut voir beaucoup d'éléments pierreux qui ont été trouvés par hazard, mais qui faisaient sans doute partie
de la nécropole de Sarsina, de laquelle ils contituent une sorte d'introduction.
La nécropole de developpa à Pian di Bezzo, au long de la route du fond de la vallée qui se dirige vers la plaine et court le long du bord droit du fleuve Savio.
Autour de 200 apr.J.C. un éboulement, probablement dû à un tremblement de terre, bloqua le cours du fleuve et causa l'inondation de toute la région, qui fût bientôt submergée par beaucoup de mètres de dépôts alluviaux. Grâce à ces dépôts, les tombes qui se trouvaient dans cette zone furent protégées pendant plusieurs siècles.
L'érosion fluviale suivante mit au jour à plusieurs reprises des pierres tombales et des membres architectoniques jusqu'à ce que entre 1927 et 1933, et ensuite au cours des années cinquante et quatre.vingt, des campagnes systématiques de fouilles archéologiques permirent de mettre au jour un ample secteur des sépulcres monumentaux.


Sur la droite de la salle on trouve exposée une partie de la préscription de Horatius Balbus (Ier siècle av. J.C.): le texte rappelle la donation de lots de terrain en faveur des indigents.

La pièce qui suit est un grand architrave avec l'indication de l'ampleur d'un lot funéraire de 110 pieds (33 mètres) (IIe siècle apr.J.C.).

Par terre il y a le petit cippe funéraire de Secunda (IIe siècle apr. J.C.), en pierre calcaire, autrefois surmonté par une pomme de pin. Le cippe avait été commissionné par le mari de la défunte, Lucio Sarsinate Trasileo, qui manifeste sa douleur pour la mort de sa femme, vertueuse, pieuse, chaste et sainte, à laquelle il dédie le tombeau. Un élément intéressant de cette inscription est l'indication de la citoyenneté (SARSINATE- SASSINA) dans le mon du mari.

Vers le fond de la salle il y a des fragments de sculpures et des petites pierres en forme de pommes de pin (voir photo), suivis par des parties de monuments avec une frise dorique (deuxième moitié du Ier siècle av.J.C.).

 


SALLE  IV


Monument de
Publius Verginius Paetus


Mosaïque 


Fausse urne cinéraire en pierre


Urne cinéraire en albâtre


A' l'entrée de la salle nous trouvos le majestueux monument de Publius Verginius Paetus

Sur la paroi de droite il y a plusieurs éléments architectoniques qui autrefois se trouvaient deans des complexes architectures sepulcrales, comme celles en forme d'édicule cuspidée, qui remontent à la deuxième moitiée du Ier siècle av.J.C.
Trois chapiteaux chorintiens et une partie d'un entablement avec une frise en feuilles d'acanthe fleuri appartenaient à la partie médiane des monuments, en forme de petit temple avec des colonnes sur le devant.
Deux exemplaires à double ante, rapportables à des monuments de dimensions différentes, temoignent l'existence d'un fausse porte qui devait représenter l'entrée de la cella, en verité inexistante et inaccessible.
A' gauche il y a d'autre éléments qui appartenaient à la partie supérieure, (la couverture), des monuments en forme d'édicule: des plaques angulaires de la pointe pyramidale, des volutes végétales qui flanquaient la base, un grand chapiteau carré du type chorintien, qui était placé au sommet, comme couronnement.
Sur la paroi on trouve exposés les restes de fausses urnes cinéraires en pierre, globulaires, avec des applications en forme de tête dfe griffon, généralement placées au sommet des monuments. Ces éléments projetaient idéalement les dépouilles du défunt vers le ciel, comme pour en héroiser le souvenir.

Dans la salle on peut voir une partie d'un ancien égout, protegé par un vitre, retrouvé justement en ce lieu. A'côté, un beau pavage en mosaïque, avec des tesselles noires et blanches disposées en motifs géométriques, retrouvé là où il y a l'actuel Piazzale Santarelli, près du Musée.


Tout au long de la paroi au fond de la salle, qu'il vaut mieux visiter après avoir vu la salle V, il y a plusieurs pierres avec des inscriptions qui mentionnent les noms de quelques divinités autrefois vénérées à Sarsina.
Le panorama réligieux local comprenait plusieurs cultes, liés aussi bien au pantheon olympique ou de tradition italique-romaine, que dérivés du secteur oriental de la Méditerranée, surtout au milieu de l'époque Impériale.
Particulièrement intéressante, grâce au fait qu'il s'agit d'un ensemble unitaire, est la série de bases en marbre rouge de Vérone, qui devaient soutenir des statues en bronze des divinités. Ces bases avaient été dédiées par C. Caesius Sabinus, un riche citoyen de Sarsina vécu à cheval sur le Ier et le IIe siècle apr. J.C.
Elles se trouvent par terre, l'une parès l'autre, et indiquent le nom de
Caesius Sabinus, abrégé en sigle, plus la dédicace à Jupiter, Minerve, Apollon, Spes et Dei Plublici.
Accroché au mur, un grand fragment d'entablement curviligne avec le nom de Sabinus; cet élément architectonique en origine devait être placé à l'extérieur de la cella sacrée qui contenait les statues; cette cella correspond  peut-être à l'édifice
situé près du forum, dont les ruines sont encore visibles en Vicolo Aurigemma.

Plus loin, des fragments épigraphiques mineurs, avec des références à Minerve, Jupiter, Sturne, Fortune et Liber.


Près de la porte, un petit cippe dédié par  Aufidius Pastor à une Fons: ça témoigne l'existence d'un culte hydrique naturel pratiqué à Montecastello, près de Sarsina. Au long de la même paroi il y a un grand seuil en marbre, qui a encore les trous des gonds et qui constituait l'entrée d'un grand édifice public, peut-être un établissement thermal.

 


SALLE  V


Mosaïque avec le Triomphe de Dionysos


Stèle en forme de porte
de Titia Prima

 


Les pierres tombales

Aux côtés de l'entrée on trouve plusieurs pierres tombales, pour la plupart des stèle, recupérées le long de la route qui traversait la nécropole de Pian di Bezzo.
A' droite, les petits monuments montrent seulement la partie gravée et decorée qui émergeait du sol; à gauche on peut encore voir les pierres des bases et les structures originairement placées au sous-sol, parce qu'elles devaient contenir les urnes avec les cendres des défunts.
Les autres restes qu'on trouve dans la salle appartenaient aux membres  et aux urnes cinéraires en grès de quelque monument plus grand.

Parmi les pierres tombales placées sur le côté de gauche, qui remontent pour la plupart au siècle d'Auguste et à l'époque Jules-Claude (fin du Ier siècle av. J.C.- moitié du Ier siècle apr.J.C.) nous signalons la stèle en forme d'édicule de Sextus Obellius, au-dessous de laquelle on peut voir le pot utilisé comme urne cinéraire; le petit autel de Caesellia Gazza, avec des reliefs qui représentent les Génies funéraires; la stèle en forme de porte de Titia Prima; le cippe qui jalonnait l'aire sépulcrale de l'ordre des muliones.
Sur le même côté, au fond de la salle, on trouve la base recontruite du monument funéraire de
Murcius Oculatius et, à côté, l'urne cinéraire en grès. Le tombeau, du type en forme d'édicule cuspidée, est identique à celui du père, Murcius Obulaccus, intégralement rassemblé à l'entrée de la ville de Sarsina.

Sur la droite il y a deux stèle en marbre, celle de Rasius Aphrodisius et celle de Veturius Sabinus (fin du IIe siècle apr. J.C.), décorées avec des simples raies de contour. Ces stèle sont les plus récentes de la nécropole de Pian di Bezzo.

La salle contient,entre outre, deux des pièces les plus significatives du musée: le monument de Rufus et le mosaïque avec le "Triomphe de Dionysos"


SALLE  VI

Sérapis


Attis


Les statues des divinités orientales

Aux côtés de la salle, sur des supports, il y a les éléments sculpturaux en marbre grec récupérés entre 1923 et 1927 dans le secteur ouest de la ville, où il y avait, paraît-il, un important sanctuaire. 
Il s'agit d'un group de statues d'importance exceptionnelle, non pas du point de vue artistique, difficilement évaluable, mais du point de vue réligieux et économique.
De l'ancienne décoration architectonique de l'édifice sacré on peut encore voir deux grands chapiteaux chorintiens et des parties des bases en marbre sur lesquelles les statues de culte étaient disposées.

Ce complexe de statues, qui peuvent être datées entre la fin du IIe siècle et le début du IIIe siècle apr.J.C., constituait le sanctuaire le plus important de l'Italie du Nord dédié à ces divinités. La présence de ce sanctuaire témoigne les cultes nouveaux qui se diffusèrent dans la région au milieu de l'époque Impériale, grâce aussi aux influences culturelles qui venaient de la ville portuaire de Ravenna.
L'importance du culte est évidente aussi du point de vue économique: il suffit de penser que dans le proche port de Classe, l'équipage de la flotte romaine venait pour la plupart d'orient et vénérait ces dieux. Le grand appel de ce culte procurait des avantages économiques évidents. En outre, si on considère la singularité des rites, pendant lesquels les prêtres preposés tombaient en une espèce de trance, on peut supposer que l'atmosphère et la vie à Sarsina avait une connotation très particulière par rapport aux autres localités.
Les sculptures, probablement réduites en petits fragments dans l'antiquité pour produire de la chaux, ou bien détruites par les premiers chrétiens, ont réquis un travail laborieux de rassemblement et restauration.

Sur le côté de gauche, après les restes de la statue d'un homme, peut-être Mitra, il y a trois statues de personnages liés aux cultes égyptiens: Sérapis assis, qui ressemble à Pluton pour la présence de Cerbère, Anubis (?), sur une base avec des faucons sacrés en relief, et Arpocrate (?), une jeune divinité dont il ne reste que les pieds.

Sur l'autre côté il y a deux autres sculptures liées aux rites asiatiques:
- la Magna Mater, assise, avec un couple de lions auprès d'elle et des cymbales à ses pieds.
- Attis, la statue la plus belle du Musée, qui représente une jeune divinité nue, avec un typique bonnet phrygien.


SALLES  VI-VII

 

 

Iscriptions civiques et restes architectoniques

Vers le fond de la salle VI, et dans la salle suivante, il y a plusieurs pierres tombales et des fragments structuraux qui peuvent être datés entre le Ier siècle av. J.C. et le IIIe siècle apr.J.C., et qui attestent certains aspects de l'organisation civile, politique et administrative de la ville, ainsi que de sa conformation architectonique.
Une première série d'inscriptions qui remontent au Ier et au IIe siècle apr.J.C., concerne des dédicaces commémoratives des membres de la famille Impériale (Nerva, Trajan, Faustine Majeure, Marc Aurèle), d'importants personnages du pays (L. Appaeus Pudens, Aulus Pudens, C. Caesius Sabinus), et aussi quelques unes des principales magistratures municipales (édilité, questure, quatuorvirat).
D'autres épigraphes concernent la contruction de monuments et d'importants travaux publics (murs d'enceinte, un podium).
Une selection de bases, colonnes et chapitaux en marbre et pierre locale offre, enfin, une vue d'ensemble des manifestation architectoniques urbaines.

A' l'entrée de la salle VII, à droite, on trouve plusieurs blocs de pierre avec des inscriptions concernantes l'édification des murs de défense de la ville (première moitié du Ier siècle av J.C.); les textes des épigraphes rappellent les autorités qui promurent la réalisation de l'enceinte de murs (quattuorviri iure dicundo), un architectus qui s'occupa de la construction, et les differentes parties qui composaient l'entier ouvrage (murus,valvae, portae, turres).

Un peu plus loin, au long de la même paroi, on trouve les restes de colonnes et les chapiteaux toscans en grès qui remontent au Ier siècle av. J.C., et qui appartenaient à l'arcade qui, pendant l'époque républicaine, renfermait le coin Nord-Ouest du forum; ces éléments ont été trouvès dans la zone où il est encore possible de voir une partie du premier pavé du forum, un peu plus au Nord par rapport à Piazza Plauto.


1er ÉTAGE


SALLE  A

Petites statues votives en bronze


Dans les vitrines on trouve exposées plusieurs collections de matériels qui illustrent les caractéristiques environnementales, paléontologiques et archéologiques les plus anciennes de la vallée du Savio.
Les échantillons de roches et minéraux qu'on trouve exposés se rapportent aux composantes géologiques de la zone, ainsi que les fossiles de plusieurs espèces de flore et de faune.
Le pleuplement primitif de la zone, du paléolithique jusqu'à l'âge pré-protohistorique, est témoigné par des outils en silex ébreché et par des ustensiles en céramique qui remontent à l'âge du bronze.
Au milieu de la salle on trouve réunies plusieurs pièces qui peuvent être attribuées au premier noyau d'implantation de Sassina (IVe-IIesiècles av.J.C.), caractérisé par l'établissement de gens ombriens qui persistèrent aussi après la conquête de la ville de la part des Romains, en 266 av. J.C.  (IV-II sec. a.C.).

Dans la vitrine centrale on trouve exposés des fragments de pots en terre glaise avec une décoration peinte, qui peuvent être datés de la première phase ombrienne (deuxième moitié du IVe- début du IIIe siècle av. J.C.); auprès des restes des vases, decouverts pour la plupart au cours des fouilles dans l'aire de l'ancien Seminario, on peut voir des restes d'induit avec de l'argile, originairement utilisé pour revêtir les modestes cabanes qui constituaient le primitif group d'habitations de Sarsina.

Un peu plus loin on peut voir un group de pièces votives (IIIe-IIe siècles av. J.C.), qui viennent de l'aire de l'ancien terrain de sport et qui sont liées à un lieu de culte de tradition italique. Cet ensemble comprend de petites statues en bronze qui représentent  Hercule et des fidèles en trâin de faire une offrande votive; des monnaies en bronze (une de ces monnaies fut frappée à Ariminum après 268 av.J.C). et aes rude.


SALLE  B


Lampe à huile romaine


Dans cette salle on trouve exposés, par groupes, des échantillons d'outils d'usage courant qui remontent à l'époque romaine, et qui viennemt de l'agglomération et de la nécropole de Sarsina.
Dans les premières vitrines il y a des outils d'usage courant, placés avec les cendres du défunt dans les tombes à crémation de la nécropole de Pian di Bezzo, pour accompagner le défunt dans l'au-délà.
Parmi les objets les plus caractéristiques du culte funéraire on trouve: des vases pour la nourriture; des lampes à huile pour èclairer le chemin vers l'autre-tombe; des monnaies qui servaient de obole à Charon; de petits flacons en argile et en verre pour contenir des baumes et des essences parfumées, parfois tordus et fondus par la chaleur dégagée du bûcher funèbre; des objets d'usage personnel, comme les broches en os et les miroirs en bronze trouvés dans les tombeuax des femmes, et les petits encriers cylindriques, en bronze eux aussi, trouvés dans les tombeaux des hommes.

Dans la vitrine centrale on peut  voir un tombeau à la capucine, récupéré dans la nécropole de Pian di Bezzo et puis reconstruit. Ce type de structure funéraire, l'une des plus diffusées pendant la première phase de l'époque Impériale (Ier-IIe siècles av.J.C.), est caractérisée par une couverture en tuiles à double versant, originairement utilisée dans la fossse pour protéger les restes du bûcher funèbre, les cendres du défunt incinéré et les outils qui l'accompagnaient.


SALLES  C-D


Sur la paroi, à gauche, il y a  des sections de pavages en opus signinum (une sorte de terre décorée, avec des tesselles, à motifs géométriques et floraux ) récupérés dans des maisons de la fin de l'époque Républicaine (fin du IIe -début du Ier siècle av.J.C.).
Au-dessous de ces sectons de pavages, de l'autre côté de la salle, on peut voir des échantillons de matéraix de construction en terre cuite: tabuli pour les conduites de l'eau; briques de 45cmx30cm;des éléments pour suspensurae (de petites colonnes qui servaient à soutenir des pavés surélévés et échauffés), objets de terre cuite et des briques en forme circulaire qui servaient à construire des colonnes.

Au long du couloir suivant, sur la paroi de droite, on trouve des sections de pavages en mosaïque qui remontent à l'époque Impériale, avec des décorations et des parties en opus sectile (un type de composition avec des tesselles en marbres polychromes).
Le long du mur opposé il y a des tuyauteries de plomb (fistulae) pour la distribution de l'eau aux édifices publics.


SALLE  E

 

 

 


Coupe polychrome

 

 


Service à jeu

 

 


Portrait d'un homme

 


Vaisselle

Dans les vitrines de la salle, parmi les objets exposés nous signalons, en particulier, les assiettes votives (linx) en céramique émaillée. Ce genre de céramique, décorée à motifs phytomorphes, avec des scènes de genre dionysiaque, est exceptionnelle pour la quantité et la qualité des exemplaires retrouvés à Sarsina.
Aussi considérable est la collection de vaisselle  en céramique à vernis mate (rose, rouge, orange) qui montre souvent des décorations foncées typiques de l'aire de la Romagna, et qui peut être datée de la période qui va du Ier au IIIe siècle apr.J.C. La forme la plus typique est le grand plateau avec un large bord et des poignées façonnées.
Parmi les objets en verre, une coupe polychrome très belle, un verre avec une décoration losangée, une assiette, une bouteille et deux tasses à double anse avec des décorations.
Il y a aussi une élégante cruche en bronze qui montre, près de l'anse, la représentation d'un enfant qui joue avec une oie.


Sculpture

Sur la paroi au fond de la salle il y a plusieurs fragments en marbre, pour la plupart retrouvés au cours des fouilles archéologiques effectués à l'intérieur de l'agglomération.
Ces pièces sont allées s'ajouter à celles exposées à l'étage inférieur, et ont ainsi complété le paronama des témoignages sculpturaux de Sarsina. 
Les pièces appartenaient aussi bien aux édifices publics que aux habitations privées, et servaient  à décorer des riches maisons ou à représenter des illustres personnages du pays.

Au milieu on peut voir la tête d'une femme avec un diadème qui représente un personnage de l'entourage Impérial (moitié du Ier siècle apr..J.C.), peut-être Livia, la femme de Auguste.
La statue à laquelle cette tête appartenait faisait peut-être partie d'une série de sculptures officielles exposées dans un édifice public (une basilique?), situé dans le centre-ville, près du forum.


Aux côtès il y a les portraits de deux hommes, l'un jeune, de l'époque de Trajan (début du IIe siècle apr.J.C.), l'autre vieux, de la fin de l'époque Républicaine (Ier siècle av. J.C.), représenté avec des traits très semblables. Cette dernière sculpture, qui vient de la nécropole de Pian di Bezzo, appartenait à une statue qui probablement se trouvait dans un monument funéraire en forme d'édicule.


Sur la paroi on trouve, l'un près de l'autre, deux fragments qui faisaient partie de la sculpture d'un jeune chevalier, de tradition hellénistique: cette pièce, retrouvée parmi les ruines d'un édifice découvert près du Musée, faisait probablement partie de la décoration d'une domus.


Les restes de la Domus de via Finamore

Le long du côté droit de la salle on trouve plusieurs pièces recupérées en 1988 au cours des fouilles archéologiques effectués au croisement de via Roma et via Finamore.
Les structures qui ont été mises au jour appartenaient à une maison située dans une belle zone residentielle, au milieu de la ville romaine, à l'ouest du forum, où se trouvait aussi la domus d'où provient le mosaïque avec le "Triomphe de Dionysos".
La maison, dont les archéologues ont découvert trois pièces, fut bâtie pendant l'époque Républicaine (première moitié du Ier siècle av.J.C.), et restructurée vers la fin du IIe siècle apr. J.C.; à la deuxième moitié du IIIe siècle remonte l'incendie qui causa la destruction de la maison et l'écroulement des élévations, mais ça permit, en même temps, la conservation, sous les ruines, d'une grande partie des pavements et des ustensiles domestiques.

Au coin de la salle on trouve, rassemblé, le mosaïque qui, vers la fin du IIe siècle apr.J.C, avait renouvelé le pavage d'un petit triclinium (salle à manger).
Sur le seuil est représenté, en noir et blanc, un triton traîné par un hippocame et accompagné par un daufin; dans la partie centrale il y a la représentation polychrome d'Hercule ivre soutenu par un Satyre, parmi des panneaux avec d'autres créatures marines et, aux coins, quatre têtes qui représentent les "saisons".
Sur la droite de la salle on peut voir le seuil en pierre d'une entrée latérale.


Accrochés au mur, une plaque de plâtre peint à fresque provenante de la même pièce que le mosaïque, et deux sections de pavages en opus signinum qui se trouvaient dans les pièces voisines.

Sur le mosaïque et dans les vitrines suspendues on trouve exposés les ustensiles de cuisine et la vaisselle recupérés dans la maison. A' remarquer un service à jeu arrangé sur une tablette en marbre, composé d'un petit flacon avec l'huile pour la recharge, des pinces pour la mèche, et des tesselles en verre pour marquer les points; malheureusement on n'a pu préserver la tablette en bois (tabula lusoria) qui devait completer le service. 

 

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Date de la dernière mise à jour: 14-11-2006