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Sarsina, le pays natal de Plaute
TITUS MACCIUS PLAUTUS
La
vie Varron était si célèbre que les 21 comédies reconnaissées comme authentiques furent les seules qui continuèrent à être recopiées. Toutefois, plusieurs témoignages des anciens nous amènes à penser qu'il existait d'autres comédies de Plaute, qui ont été perdues: "Commorientes", "Colax", "Gemini lenones", "Condalium", "Anus", "Agroecus", "Faerenatrix", "Acharistio", "Parasitus piger", "Artemo", "Frivolaria", "Sitellitergus", "Astraba". Grâce aux didascalies (des brièves notices explicatives que les grammariens trouvaient dans les scénarios des compagnies à propos de la représentation, de l'exécution et du succès d'une comédie) nous connaissons la date de composition du "Stichus" (200 av. J.C.) et du "Pseudulus" (191 av. J.C.): la chronologie des autres pièces ne peut être determinée que sur la base d'éléments internes, en supposant une évolution de son théâtre de la "farce" à une espèce de "opéra bouffe" (il faut pourtant dire que aucune hypothèse ne s'est affirmée définitivement). En tout cas, un ordre chronologique hypothétique pourrait être le suivant: "Asinaria" ("La comédie des Anes", 212), "Mercator" ("Le marchand", 212-10), "Rudens" (211-205), "Amphitruo" ("Amphitryon", 206), "Menaechmi" (206), "Miles gloriosus" (206-5), "Cistellaria" (204), "Stichus" (200), "Persa" (après 196), "Epidicus" (195-4), "Aulularia" (194), "Mostellaria" (incertaine), "Curculio" (200-191?), "Pseudolus" (191), "Captivi" (191-90), "Bacchides" (189), "Truculentus" (189), "Poenulus" (189-8), "Trinummus" (188), "Casina" (186-5); et la "Vidularia", qui nous est parvenue mutilée. Ces dates sont naturellement passibles de beaucuop de doutes, du moment qu'elle sont le resultat de simples suppositions.
Plaute: sa grandeur “Musas plautino sermone locuturas fuisse, si latine loqui vellent” ("Si les muses avaient voulu s'exprimer en latin, elles auraient parlé la langue de Plaute"). C'est ainsi que Quintilien nous transmet, dans son oeuvre “Instituto oratoria”, le jugement critique de Elio Stilone, le premier grand philologue latin du IIe siècle av.J.C. Le comédies de Plaute sont le premier ensemble de grandes dimensions que nous ayons de la littérature latine. La principale nouveauté de Plaute est qu'il ne se consacre qu'à un seul genre littéraire: le comique. Ce n'était alors pas du tout la règle en matière de littérature. Une autre de ses caractéristiques c'est qu'il prend pour modèle des oeuvres de Ménandre, Philémon, Diphile et d'autres maîtres de la comédie nouvelle des Grecs et les adapte à son public de Rome en y ajoutant de nombreuses références latines et des éléments de la tradition de la farce italique. “Plaute n'est pas seulement l'unique poète survivant de la littératute archaïque de Rome (avec Terence); il est aussi la seule voix qui vit encore parmi nous. Si l'on excepte Virgile, il n'y a pas de poètes latins qui aient influencé de manière si forte et continue les littératures modernes d'Europe; et il s'agit d'une influence operée à travers la chose la plus vive produite par les coutumes et le génie des peuples: le théâtre. De la comédie "érudite"de la Renaissance, à la comédie italienne, du grand théâtre classique français à l'opéra bouffe du XVIIIe et du XIXe siècle, Plaute est resté "vivant" jusqu'au seuil du monde contemporain, comme voix familiale et bien acclimatée dans notre occident"; (PLAUTO – Le commedie, Giuseppe Augello, UTET Torino, 1961). “Plaute est le géant qui domine aux origines de la littérature latine dans une position d'isolement, de détachement par rapport à celle qui sera la tradition la plus typique de la civilisation spirituelle et littéraire exprimée en cette langue. Il est un produit énorme de la civilisation latine, le fruit le plus caractéristique de l'archaïsme, la voix la plus authentique de la latinité de son époque, qui n'aura pourtant rien à voir avec la suivante conformation aristocratique et élitaire de la culture latine...". (Tito Maccio Plauto “Tutte le Commedie", Ettore Paratore, Newton Compton editori s.r.l. – Roma, 1992). Grâce à son extraordinaire puissance d'imagination et d'expression, à la richesse, à la souplesse, à la puissance de son langage, à la variété métrique, on reconnaît à l'unanimité les traits originels et la valeur authentique de son art. Les anciens reconnaissaient déjà dans la richesse et la variété métrique une caractéristique typiquement plautine, et ça est prouvé par l'épitaphe du poète cité par Gellio (qui l'avait lu dans les oeuvres de Varron) où on dit que, à la mort de Plaute, “numeri innumeri simul omnes conlacrimarunt” (des rythmes innombrables fondèrent en larmes tous ensemble). L'avènement
du Classicisme en poésie, à l'époque augustéenne, porta un rude coup
au crédit de Plaute. Horace le jugera grossier et archaïque, bien que ne
lui déniant pas tout intérêt. Le seul qui en cette période le cita
dans ses oeuvres fut Dante: dans le "Purgatoire", Plaute est
rappelé comme un des grands esprits de l'antiquité. Celle de Dante fut
la seule voix qui parla de Plaute lorsque le nom du poète était presque
oublié. D'autres poètes comme Lesage, Destouche, Corneille, Lessing, Dryden et Goldoni s'inspirèrent beaucoup au poète comique de Sarsina.
Plautus
Festival Lecturae Plautinae Sarsinates
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Date de la dernière mise à jour: 06-11-2006